Et si l'organisation de la société , ses mouvements, ses réseaux, sa communication n'étaient que le reflet de notre constitution et modélisation cellulaire ?
Et si, pour être plus précise, l'on se basait sur l'organisation de notre vie cellulaire afin d'établir des rapprochements avec des schémas sociétaux (déplacement, communication etc) ?
Partant de ce postulat et me basant sur des réalités scientifiques établies, j'oriente ma recherche vers une réflexion onirique et allégorique et tente de composer des analogies avec le monde extérieur. Ce travail s'affranchit de l'aspect réel d'une cellule reproduite à l'identique pour s'orienter vers une composante de nos cellules, à caractère phénotypique, de leur identité propre, cherchant à s'inventer une vie autonome, à transformer ou fuir le réel.
Tel un organisme vivant en perpetuelle évolution, mon travail tente d'en déployer les signes et les codes. Ces derniers participent à la mise en oeuvre d'un questionnement sans cesse renouvelé.
Systèmes de communication, migrations cellulaires, agencements intérieurs sont autant d'allégories.
Je m'interroge sur les rapprochements existants entre vie cellulaire et vie sociétale. Cellules, gènes, chromosomes sont prétextes à une réflexion sur l'ADN.
Figurant l'unité des cellules, les dessins ou découpages sont le plus souvent empreints d'une animalité, consciente et décidée, induisant parfois la présence de l'homme sous-jacente, traduite par des traces anthropomorphiques. De la surface (dessins à l'encre) , à l'espace (placées en tant qu'unités autonomes), les formes s'échappent laissant une trace de leur absence ou se fixant à leur support. Placées et déplacées dans l'espace en tant qu'objets, elles développent une identité propre, évoquant un renouvellement toujours actif de notre activité cellulaire.
What if the organization of society, its movements, its networks, its communication were only a reflection of our constitution and cellular modeling?
What if, to be more precise, we were to base ourselves on the organization of our cellular life in order to establish connections with societal patterns (displacement, communication, etc.)?
Starting from this premise and based on established scientific realities, I direct my research towards a dreamlike and allegorical reflection and try to compose analogies with the outside world. This work is free from the real aspect of a cell reproduced identically to orient itself towards a component of our cells, of a phenotypic nature, of their own identity, seeking to invent an autonomous life for themselves, to transform or escape reality.
Like a living organism in perpetual evolution, my work tries to deploy its signs and codes. The latter participate in the implementation of a constantly renewed questioning.
Communication systems, cellular migrations, interior layouts are all allegories.
I wonder about the existing connections between cellular life and societal life. Cells, genes, chromosomes are pretexts for a reflection on DNA.
Representing the unity of the cells, the drawings or cut-outs are most often imbued with a conscious and decided animality, sometimes inducing the presence of the underlying man, translated by anthropomorphic traces. From the surface (ink drawings) to the space (placed as autonomous units), the shapes escape, leaving a trace of their absence or fixing themselves to their support. Placed and moved in space as objects, they develop their own identity, evoking an ever active renewal of our cellular activity.